Les organisations partenaires souhaitent voir ‘’l’institutionnalisation du budget participatif tant au niveau national qu’au niveau régional ou local’’, a dit Alioune Badiane, directeur des projets à Onu/ Habitat lors de la restitution d’un atelier de formation sur le budget participatif.
Selon lui, elles l’ont indiqué après avoir rencontré le nouveau ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales, Cheikh Bamba Dièye.
L’objectif vise à faire en sorte que ‘’la chaîne institutionnelle soit bien articulée’’ et que les communautés puissent chaque année avoir une idée de leur budget, a-t-il précisé.
Selon lui, la gouvernance est apparue comme un mécanisme citoyen par lequel il faut engager les autorités à être redevables et rendre compte aux citoyens.
Pour cela, ‘’il n’y a rien de telle que la participation effective des citoyens à définir un concept dans lequel ils mesurent là où vont leurs ressources, tout simplement et comment ensemble entre population et autorités ils peuvent décider du développement de leur cité’’.
Pour Bachir Kanouté, chargé de développement local et gouvernance à Enda/ Ecopop, ‘’l’instauration de la confiance entre les gouvernants et les gouvernés s’impose comme un impératif dans les pratiques de gouvernance des affaires publiques en Afrique, pour refonder les institutions publiques et corriger le handicap de leur fragilisation dans la prise en charge efficace des besoins des populations’’.
‘’C’est important dans ce sens que plusieurs collectivités locales sont en train de dire qu’elles font le budget participatif sans connaître les outils, les méthodes et les approches pour sa mise en œuvre’’, a-t-il souligné.
Il ajoute ‘’qu’il faut faire des campagnes de sensibilisation au niveau des collectivités locales et discuter avec elles sur les enjeux de la budgétisation participative’’.
L’approche de planification et de budgétisation participative, communément appelée ‘’budget participatif’’, y contribue beaucoup, lit-on dans un document remis à la presse.
Cette approche est vue par des organisations comme ‘’une plateforme novatrice permettant aux collectivités territoriales une meilleures prise en charge des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et aux citoyens de mieux participer à l’élaboration des budgets et la gestion des ressources et services publics’’, ajoute la même source.
C’est également ‘’un moyen de promotion du budget participatif comme approche innovante de gouvernance démocratique, responsable et efficace dans la transparence et pour la lutte contre la corruption’’, souligne encore le document.
Une vingtaine de participants venus de 10 pays d’Afrique francophone et lusophone ont pris part à la restitution de l’atelier de formation sur le budget participatif.
Source : APS