Ce programme, accompagne les régions des pays en développement dans l’élaboration de leur Plan Climat Territorial Intégré (PCTI). Il s’appuie sur les processus de décentralisation en cours ayant permis l’émergence de territoires pourvus de responsabilités à la fois dans la définition des politiques publiques et dans la conduite des projets d’investissement. Cette nouvelle gouvernance constitue une opportunité qui doit permettre la prise en compte de la dimension changement climatique au niveau des stratégies de planification territoriales afin de promouvoir un développement durable, facilitant un accès à l’énergie plus efficace, tourné vers les énergies renouvelables, et qui renforce les capacités d’adaptation des modes de production (agriculture, élevage) dont dépend la population.
A la suite du sommet de Saint-Malo, auquel ont participé des délégations du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Coopération Décentralisée et de 11 régions sénégalaises, cinq pays-pilotes, dont le Sénégal, se sont manifestés pour participer à ce programme dès 2009 afin de préparer et démontrer, lors de la Conférence sur le changement climatique de Copenhague (Danemark, décembre 2009), la pertinence d’une prise en compte du niveau régional et des enjeux d’une action sur les territoires.
Sur demande du Gouvernement sénégalais, une mission, visant a établir un document cadre pour la mise en oeuvre de ce programme a été conduite, du 7 au 13 février 2009, par les partenaires du projet, notamment le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Coopération Décentralisée, le Ministère de l’Environnement, le PNUD (à travers le Hub de Genève et les experts changement climatique du Bureau régional Afrique de l’Ouest et du Centre et du Bureau pays), ainsi que trois régions ayant déjà établi un plan local climat : Catalogne pour l’Espagne, Poitou-Charentes et Rhône-Alpes pour la France.
Une conférence de lancement du programme a eu lieu le 6 février 2009 à Dakar, sous l’égide de Messieurs Abdourahim AGNE, Ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Coopération Décentralisée et Djibo KA, Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature, des bassins de rétention et des lacs artificiels. Plus d’une centaine d’experts des ministères, des agences nationales, des collectivités locales, du milieu académique, et des associations environnementales y ont participé. Les représentants des agences de coopération étaient aussi présents.
Deux missions techniques ont ensuite eu lieu du 7 au 11 février 2009 dans la région de Fatick, en partenariat avec le Conseil régional de Poitou-Charentes, et dans le Ferlo. Dans cette région ’’naturelle’’ du Ferlo, une entente interrégionale entre cinq régions sénégalaises (Louga, Saint-louis, Matam, Tambacounda et Kaolack) est en cours de création, motivée par un projet intégré de préservation et de valorisation de cette zone sylvo-pastorale. Cette initiative est accompagnée par les partenaires de la coopération décentralisée au Nord avec, comme chef de file, la Région Rhône-alpes, et un intérêt marqué des Régions Midi-Pyrénées et Nord-Pas-de-Calais, des départements de l’Ardèche, de la Drôme et de l’Isère ainsi que du Piémont en Italie.
Ces deux missions techniques ont eu pour objectifs de :
La Conférence des ministres africains de l’environnement, prévue à Dakar du 28 au 30 septembre 2009, préparatoire à la Conférence des partis (cop) de Copenhague, intégrera le rôle des Régions en invitant les Régions africaines et celles d’autres continents. Les organisations telles l’UEMOA, la CEDEAO, l’IGADD, la SADCC, l’OUA, la BAD, le NEPAD seront aussi invitées.
« Une déclaration de DAKAR » engagera les Etats africains et appellera les autres pays du monde a proposer une reconnaissance officielle des Régions et de l’Approche territoriale (Gouvernance multi niveaux, articulation multi acteurs, cohérence des projets, mise en oeuvre à des échelles dans les textes de la Convention qui prendra la suite de l’accord de Kyoto). La Présidence sénégalaise s’assurera, en concertation avec le PNUD, de la mobilisation des collectivités locales des Etats-Unis, d’Europe et cherchera à mobiliser également les structures centrales et décentralisées des grands pays émergents (Chine, Brésil, Mexique).
La Conférence de l’Assemblée des régions d’Europe sur le thème ’’Les réponses régionales au changement climatique’’ (Limoges, 30-31 mars 2009) à laquelle ont participe le Directeur de la Coopération Décentralisée, et sa conseillère technique, s’inscrit aussi dans cette dynamique enclenchée depuis le sommet de Saint-Malo.